Dans le sillage dévastateur de l’agression rwandaise contre la République démocratique du Congo, les conséquences se font cruellement sentir au Parc des Virunga, avec des pertes économiques oscillant entre 40 et 60 millions de dollars américains, selon les révélations faites par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe. Lors d’un briefing de presse tenu à Kinshasa, en compagnie de la ministre de la Justice, Rose Mutombo Kiese, cette estimation alarmante a été présentée au public.
Ces pertes financières ne représentent qu’une fraction des dommages causés par les activités économiques affectées autour du Parc des Virunga. En outre, il est à noter la déportation d’espèces de faune et de flore vers le Rwanda par les forces rwandaises et leurs alliés du M23, un fait soigneusement documenté dans le Livre Blanc, tome 2, initialement présenté au corps diplomatique en RDC avant sa diffusion à la presse nationale et internationale.
Le ministre congolais de la communication et des médias, Patrick Muyaya, a souligné l’ampleur des dégâts, déplorant les conséquences sur le Parc des Virunga, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Selon lui, la réparation de ces dommages pourrait nécessiter jusqu’à une décennie, selon les estimations des experts. Pendant ce temps, la crise humanitaire dans l’est de la RDC continue de s’aggraver, avec plus d’un million de personnes déplacées depuis janvier 2022, selon l’Organisation internationale pour les migrations.
La voie de la justice internationale, bien que nécessaire, est malheureusement longue, laissant les populations locales dans une situation de détresse croissante. Malgré cela, des efforts sont déployés pour traduire les responsables de ces crimes devant la Cour pénale internationale, avec des procédures déjà en cours depuis mai 2023.
Le Livre Blanc sur la tragédie humanitaire enregistre les chiffres alarmants de 2,3 millions de personnes déplacées depuis le début de l’agression, tout en alertant sur la déforestation rampante dans l’est du pays et la perte de contrôle sur les ressources naturelles. Cette situation engendre une pression supplémentaire sur les écosystèmes fragiles de la région, exacerbée par l’exploitation non réglementée des ressources.
Les conséquences ne se limitent pas aux pertes économiques, mais englobent également des vies humaines, avec plus de quatorze écogardes tués dans l’exercice de leurs fonctions de protection de la faune. Cette situation désastreuse exige des mesures urgentes pour stabiliser la région et empêcher toute exploitation continue de ses ressources au détriment de ses habitants.
Dans cette optique, le gouvernement congolais envisage des stratégies visant à restaurer la stabilité dans l’est du pays, tout en s’efforçant de mettre fin à l’impunité qui règne dans la région depuis trop longtemps. Des initiatives ont été prises pour rassembler les preuves nécessaires à une action judiciaire internationale, dans le but de poursuivre les auteurs de ces crimes devant les tribunaux compétents.
Malgré les défis persistants, la détermination à restaurer la paix et la stabilité dans l’est de la RDC demeure forte. Cependant, il est impératif que la communauté internationale apporte un soutien accru pour mettre fin à cette crise humanitaire et environnementale qui continue de causer des souffrances indicibles aux populations locales.